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Opération Phénix, l'entreprise vient dans les universités

La 4 ème édition de l’opération Phénix, qui rapproche les universitaires de l’entreprise, dont on a déjà parlé ici et débutera le 8 avril à la Cité Internationale Universitaire de Paris.

Cette opération offre aux diplômés des Master 2 Recherche en Lettres et Sciences humaines, la possibilité de postuler dans les entreprises participantes pour des postes en CDI, niveau cadre.

Cette opération concerne 9 entreprises :

– Axa, Coca Cola Entreprise, Danone, HSBC, Marine Nationale, L’Oréal, PriceWaterHouseCoopers, Renault, la Société Générale.

et 9 universités :

– Paris 1 Panthéon La Sorbonne, Sorbonne Nouvelle Paris 3, Paris Sorbonne Paris 4, Paris 5 Descartes, Paris 7 – Diderot, Paris 10 Ouest Nanterre La Défense,

Le débat passionnant des Café de l'avenir

Rappelons le concept, Le Café de l’avenir propose aux jeunes diplômés de se faire « coacher » dans le cadre de leur recherche d’emploi, par des professionnels des Ressources Humaines. Les tuteurs sont volontaires et suivent la personne jusqu’à ce qu’elle finalise son  projet professionnel et trouve un emploi.

A ce jour, plus de 1500 jeunes ont été suivis et le Café de l’emploi s’est développé en province.

Je suis allée au débat « Parce que j’ai le droit de réussir  » que l’association a organisé hier.

J’ai retenu quelques pistes de travail pour les entreprises :

-La première est de « rendre l’entreprise plus humaine ».

Tous les discours sont centrés sur l’individu, les DRH invités s’accordent pour dire que la personnalité est essentielle pour eux, au delà du diplôme.

Puis une étudiante intervient, « les entreprises  disent rechercher des personnes…mais, en tant que candidat, on se retrouve face à une machine.

En effet, le premier contact avec l’entreprise n’a rien d’humain, il est complétement virtuel, via des formulaires de candidatures électroniques. Dans un groupe, c’est mission impossible de rentrer en contact avec un Responsable Recrutement pour suivre sa candidature, même par e mail ! Dans le meilleur des cas, on reçoit un accusé de réception automatique, sur le modèle proposé par le prestataire SIRH « Nous avons bien reçu votre candidature, si vous n’avez pas de réponse au bout de 3 semaines, vous pouvez considérer que malheureusement votre candidature n’a pas été retenue… »

– La deuxième piste est de se réconcilier avec les universités, de traduire les enseignements de l’université en compétences dans l’entreprise. « Il ne faut pas se priver des viviers de talents de l’université », comme le dit Daniel Warnier, EDF.

Sur ce thème d’ailleurs, voila une initiative qui va dans ce sens: Opération Phenix.

Mais c’est finalement le système universitaire qui est montré du doigt :

-Il manque un maillon très important dans les université, c’est le « département Relations Entreprises », qui favoriserait le rapprochement des 2 mondes.

L’université ne prépare pas à intégrer l’entreprise. En sortant de l’université, « il faut passer d’une culture du savoir à une culture de résultat » selon Aflonso Castro de Microsoft.

Hâkim Hallouch, Responsable du pôle égalité des chances à Sciences Po Paris ajoute « L’université offre un enseignement massif, qui ne fait pas émerger les compétences des individus. La conception du savoir doit évoluer vers du learning, du teaching » (des notions qui n’ont effectivement pas de traduction fidèle en français…).

Et pour les jeunes en recherche d’emploi qui ont pu relaté certaines mauvaises expériences de recrutement, les tuteurs se sont engagés à « décoder » les entreprises pour eux, c’est à dire décrypter les entreprises qui ont des bonnes ou mauvaises pratiques RH…. pour cela meilleures-entreprises.fr devrait aussi être très utile !

Estée Lauder. Idée de formation des "Hauts potentiels".

L’idée est simple : offrir à ses meilleurs salariés une semaine de formation au « Vassar College » aux Etats-Unis.

Interview de Tancrède Amacker, Directeur Regional Travel Retail, qui a participé à ce programme.

En quoi le concept de formation est-il innovant ?

D’abord, le format est innovant : il faut imaginer le site, un « college » type « Cercle des poètes disparus », chambres sommaires ( lit/bureau), douches à l’étage, réfectoire, grands espaces verts. Le programme: lever 5h30, sport pendant 1h30,  petit-déjeuner en communauté, douche, puis séances de travail. L’idée ne date pas d’hier « un esprit sain dans un corps sain ».

Quant au contenu des cours, en plus de « case studies » dirigés par les professeurs de la Harvard Business School  et de cours « classiques », type leadership,  nous avons suivi : cours de nutrition, apprendre comment canaliser ses énergies, cours de coaching par des entraineurs de sportifs de haut niveau…

Puis, il y a une certaine originalité dans le choix des participants: Estée Lauder invite aussi ses plus grands clients et fournisseurs à participer ensemble à cette semaine, au côté de ses équipes.

Enfin, la qualité de l’enseignement est incroyable, les cours sont donnés par des professeurs de Harvard ou de la Wharton Business School.

Quel est l’impact de cette semaine sur vos relations avec vos clients et/ou fournisseurs ?

Il pourrait paraitre absurde de convier à un même cours,  de négociation par exemple, un manager Estée Lauder et son plus gros client. On pourrait craindre qu’ils apprennent les mêmes méthodes et ne soient donc plus en mesure de « surprendre » l’autre au cours d’une négociation dans la vie réelle.

Le manager et son client apprennent au contraire à « parler le même langage ». Dans une négociation ils chercheront à « augmenter la taille du gâteau tout entier, plutôt que leur propre part du gâteau, à « gagner plus ensemble » et les relations en sortent donc renforcées.

Quelle est la plus-value pour l’entreprise ?

La motivation de ses managers d’abord, je pense. Les cours donnés sont de très haut niveau. Puis les personnes invitées sont mélangées en fonction de leur hiérarchie au sein de l’entreprise. Dans ma session, il y avait le CEO, aussi des membres du comité de direction. Le tout dans une ambiance informelle, sans barrières, sans « dress code », sans portables ni emails !

Enfin, en plus de la partie théorique, on peut appliquer tout ce qu’on a appris dans notre vie personnelle. Un jour de formation est consacré au mental, ces conseils je les appliquent aussi à ma vie privée. Pour aller plus loin, il faudrait demander à ma femme ce qu’elle en pense !

Bouygues Construction. Une université "sans murs".

Bouygues Construction a choisi de ne pas se « construire » d’université. L’entreprise a fait le choix d’une université « sans murs », c’est-à-dire mobile, pas rattachée à un lieu précis.

Mais, ne vous y trompez pas, cette université n’est pas seulement virtuelle, même si une partie de l’apprentissage se fait ‘on line’.

L’objectif est d’apprendre en permanence, en favorisant le réseau et le travail collaboratif.

Les thèmes abordés sont transversaux : développement durable, RH, juridique et management…

Environ 400 managers par an passent par l’université. Chaque personne qui y suit une formation devient membre et a accès au réseau.

L’avantage de cette université est de créer un réseau social via internet dans 65 pays.

Des outils sont mis à disposition pour entretenir le réseau. Chaque promotion possède son propre espace virtuel. Tout est pensé pour que des thèmes de travail soient lancés. Les réflexions et documents sont partagés facilement.

Pour voir la fiche entreprise.

Universitaire et fière de l'être !

J’ai été interpelée par l’article de l’Apec sur les universitaires qui titre j’ai fait la fac et alors ? suivi par des conseils « spécial universitaires ». Ca commence comme ça : « Plus de complexes vis à vis des écoles, voici comment séduire les recruteurs quand on vient de l’université ».

Coup de massue pour moi qui ai choisi la fac plutôt qu’une école et qui suis plutôt fière de mon parcours universitaire !

Je n’ai jamais songé à complexer face aux écoles, ni à avoir honte d’avoir « fait la fac ». J’ai eu des enseignants plutôt brillants et exigeants. Je n’ai pas eu spécialement de difficultés à trouver un stage, un apprentissage ou un job. Et je ne vois pas bien pourquoi j’aurais besoin d’un coaching spécial par rapport à un diplômé d’école…

Maintenant, si je prend un peu de distance sur mon cas personnel et mets la casquette de « recruteuse » (pour avoir pratiqué ce métier chez Johnson et Johnson, puis plus récemment chez PepsiCo), voila ce que je peux dire des « profils universitaires », en étant la plus objective possible :

– Les jeunes diplômés universitaires sont généralement moins bien préparés au monde professionnel, dans le sens où ils n’ont pas appris à se mettre en valeur et ont souvent moins d’expérience professionnelle -via les stages- que les étudiants sortis d’écoles. Ce qui peut parfois les desservir en cas de concurrence sur un premier job.

– Les réseaux d’anciens élèves sont généralement moins organisés et puissants que ceux des Grands Écoles. Or, en France le réseau aide beaucoup pour s’intégrer et évoluer professionnellement.

– La Fac assure une réelle égalité des chances et une diversité des parcours mais présente un grand risque. Les écoles de commerce ou d’ingénieur sont plus difficiles à intégrer mais on est certain d’en sortir avec le diplôme promis. La Fac est quant à elle une pyramide : tout le monde peut y entrer. Mais les parcours sont incertains et on n’arrive pas toujours au bout de ses ambitions. En effet, les véritables sélections arrivent bien tard (par exemple les Master 2, ex DESS et DEA). Et laissent alors les recalés équipés d’un diplôme parfois vague, le plus souvent loin de l’aspiration initiale. Ainsi, les étudiants se retrouvent « malgré eux » sur le marché de l’emploi, sans projet dans l’entreprise et forcement déçus de ne pouvoir aller au bout de leur premier choix. A ce moment là, effectivement, leur CV n’est pas adapté à l’entreprise et ils sont finalement obligés de reconstruire un nouveau projet professionnel. J’imagine que certains perdent confiance et on besoin d’accompagnement, notamment de la part de l’apec, mais je ne pense pas que ce soit leur rendre service que de les « comparer » aux diplômés d’école.

Mais, heureusement, pour ceux qui vont « jusqu’au bout » tout va bien. Sortent des Masters des diplômés que les entreprises s’arrachent et que les recruteurs connaissent bien. Pour ne citer que quelques exemples de Masters universitaires (source Challenges.fr, le dossier en cite 15 autres) :

Master Montpellier 1 audit, contrôle finance, gestion patrimoniale

diplômés embauchés dès la sortie: 95% ; salaire brut moyen : 35 000 euros

Master Bordeaux 1 Achat industriel et composants électroniques : 100% – 30 000 euros

Master Université du Maine Acoustique des transports : 100% – 36 000 euros

Mais il serait faux de penser que les recruteurs sont sceptiques face aux universitaires, ou qu’ils favorisent les écoles. Les recruteurs parlent davantage de diplômes, non de fac ou d’école, elles recouvrent tant de réalités différentes…

Enfin, universitaire ou non, je vous conseille plutôt la lecture du retour de la fierté universitaire qui souligne la capacité d’adaptation et d’innovation des université françaises, notamment concernant la loi LRU « relative aux libertés et responsabilités des universités ».

Siemens. Recrute des ingénieurs à la maternelle.

siemens 

La pénurie d’ingénieurs est telle en Allemagne, que les grands groupes comme Siemens courtisent les maternelles.

Siemens a ainsi distribué gratuitement 3000 kits « découverte » à l’intention des 3-6 ans, et assure la formation des instituteurs.

Pourquoi viser les maternelle ?

Pour préparer le futur de Siemens en suscitant des vocations vers les métiers scientifiques très tot. La curiosité des enfants est infinie à cet âge…

Que contient ce Kit ?

Des expériences scientifiques à réaliser avec les instituteurs et des fiches pédagogiques. Chaque kit revient à 500 euros.

Ses inititatives se poursuivent dans le secondaire puisque Siemens, par le biais de son programme mondial « génération 21 », fournit du matériel d’enseignement et coopére avec des écoles et des université à travers le monde pour s’adresser aux nouvelles générations.

En France, on éspère que l’éducation nationale est prête à réserver un bon acceuil à des initiatives comme celles là. Le métier d’ingénieur est aussi en baisse d’attractivité, alors que les besoins ne cessent de croitre.

Siemens, en offrant une approche moderne et ludique des matières scientifiques, parviendra sûrement à susciter de l’intérêt, et donc des vocations, c’est tout le secteur scientifique qui en bénéficiera.

Source  Usine Nouvelle.com

Jeunes diplômés. Salaires en hausse pour la rentrée !

Tout dépend de votre diplôme et de la cote votre école.

Les chiffres annoncés sont en euros, il s’agit de salaires bruts annuels (hors primes et avantages).

Bien sûr, ce sont des moyennes, il y a des secteurs d’activité et des métiers plus rémunérateurs que d’autres ! Généralement, les grand groupes paient mieux que les PME.

Selon Mercer, les rémunérations sont de cet ordre :

– « grandes écoles » type HEC (…) entre 35 300 et 35800 

– écoles de catégorie 2 type Reims Management School (…) entre 32 300 et 32 500

– écoles de catégorie 3 type ESC Pau (…) entre 30 000 et 32 500

– pour un bac + 4 entre 28 000 et 30 000

– pour un bac + 3 entre 24 000 et 26 000

– Les diplômés de Master en université peuvent prétendre à 29 000 minimum. Ceux qui sortent de Masters cotés ( Dauphine, Assas ou certains IAE) peuvent prétendre à des salaires équivalents à ceux des écoles de catégorie 1 ou 2.

L’écart entre grandes écoles et université se creuse.

Source le figaro.fr

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