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HP signe un accord sur le télétravail

Les différentes entités du groupe Hewlett Packard en France, et toutes leurs organisations syndicales représentatives (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT et FO) ont signé un accord sur le télétravail s’appliquant à l’ensemble des salariés du groupe. Il pose un cadre aux diverses formes du télétravail, soit à la demande de l’entreprise…

Prêt de salariés et télétravail.

L’assemblée nationale a voté hier deux dispositions de nature à distendre le lien entre les entreprises et leurs salariés.

La proposition de loi assouplit le prêt de main d’œuvre afin d’éviter les licenciements. Concrètement l’entreprise d’accueil prend en charge les salaires et les charges correspondantes et règle directement l’entreprise d’origine. C’est de cette manière qu’Inoplast a prêté 130 salariés à Iribus-Iveto pour répondre à une commande de la SNCF, voir l’article sur le sujet.

La proposition de loi prévoit qu’une convention soit signée par les deux entreprises, pour fixer les modalités (durée, rémunération…).

L’autre volet de la proposition concerne le télétravail, il transcrit la définition donnée par l’accord interprofessionnel du 17 juillet 2005. Le télétravail ne peut être imposé au salarié, doit faire l’objet d’un accord de l’employeur, matérialisé par un avenant au contrat de travail qui fixe les modalités de contrôle du temps de travail. Selon la proposition de loi, c’est l’entreprise qui doit prendre en charge les frais d’installation et d’équipement nécessaires.

Une autre disposition a été adoptée « en cas de circonstances exceptionnelles, notamment de menaces d’épidémie » le télétravail pourra être considéré comme « un aménagement du poste de travail rendu nécessaire pour permettre la poursuite de l’activité de l’entreprise ».

Enfin , comme prévu Philippe Lefebvre a retiré son amendement très controversé…voir ici ce que j’en pense.

Télétravail en arrêt maladie ou congé maternité.

Le porte parole de l’UMP Frédéric Lefebvre a annoncé qu’il retirait sont amendement visant à autoriser le télétravail lors d’un congé maladie ou maternité, qui a provoqué un tollé.

Revenons sur cette idée loufoque, effrayante ?

Frédéric Lefebvre estime que son amendement visait à la « protection des salariés » et qu’il « a été pris en otage sur le plan politique » (source AFP)

Mais cet amendement, c’est inverser les rôles ou ignorer les relations managériales en entreprise.

D’après Frédéric Lefebvre « Prenons l’exemple d’un ingénieur immobilisé pendant 4 mois parce qu’il s’est cassé la jambe et qu’il souhaiterait ne pas abandonner son projet. Aujourd’hui il n’a pas le droit de poursuivre ses travaux depuis chez lui. Je veux lui offrir ce droit. L’employeur ne pourrait s’y opposer, sauf s’il motive son refus en expliquant pourquoi le salarié ne serait pas en mesure d’exercer son travail à distance. »(source le figaro.fr).

L’objectif, si je comprends bien, est de protéger le salarié au cas où l’employeur l’empêcherait de travailler. C’est sûr qu’il y a avait urgence à déposer cet amendement, y en a marre de ces employeurs qui nous empêchent de travailler ! Non mais sérieusement, donnez moi une seule raison pour que l’employeur refuse ? Un salarié censé être tranquillement à la maison pour se soigner manifeste l’envie de travailler, et le risque pour le pauvre salarié est que le méchant employeur refuse, juste pour l’embêter ? Bon d’accord, légalement l’employeur qui opte pour le risque zéro devrait refuser. Mais en pratique, à partir du moment où le salarié demande, ça se passe très facilement.

Quant au collaborateur qui passe derrière cet ingénieur passionné (je garde l’exemple) et qui ne se porte pas volontaire au travail alors qu’il s’est « juste » cassé un pouce, il va passer pour une feignasse. Non, cet amendement est tous sauf une protection du salarié.

Quant aux femmes en congé maternité, à part Rachida Dati, rare sont celles qui, de leur plein gré, travaillent pendant leur congé maternité. Si elles le font, l’employeur le demande plus souvent qu’il ne l’accepte.

Dans la pratique, comment pourrait on s’assurer qu’il n’y ait pas de pression de l’employeur ? Comment parler sérieusement de volontariat en entreprise ? Il n’y a pas de volontariat en entreprise. Il y a une hiérarchie, des règles. Il y a surtout un salaire et une évolution qui dépendent de l’avis du manager. Ce sera toujours mieux de travailler en congé maternité ou maladie, vis à vis de son manager…

Quand aux médecins, ça montre la confiance qu’il leur est accordée quant à leur capacité à juger si la personne peut travailler ou non !

Mais vraiment l’hypocrisie est de trop, autant être clair et parler de flexibilité ou de valorisation du travail. De mesure en faveur de l’employeur. Et là on pourra en discuter sérieusement.

SGS. Vive le Télétravail !

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Chez SGS, entreprise de certification, 60% des employés travaillent de chez eux.

En effet, pour réduire les coûts fixes, il a été progressivement mis en place cette organisation qui fait la part belle au travail à domicile. Un mode d’organisation dont personnellement je ne vante pas les mérites (voir article Quel environnement de travail en 2030 ?) mais qui peut séduire les plus indépendants.

Dans un entretien donné à FocusRH, le DRH, M. Francis Bergeron, indique que cette organisation responsabilise et valorise des métiers souffrant d’un manque de notoriété, comme les métiers du contrôle, de la prospection et de la certification. J’avoue ne pas bien comprendre en quoi cela valorise ces métiers, sachant qu’on est souvent valorisé par rapport à un réseau social, un environnement ou une organisation, et qu’en l’occurrence, les travailleurs nomades en sont privés…

Ce que je peux concevoir, c’est que ces travailleurs apprécient ce sentiment d’autonomie et de confiance reçue, mais aussi une certaine fierté de se voir confier une voiture d’entreprise, un ordinateur portable et un téléphone de fonction, quand on est dans un poste qui ne propose normalement pas se genre d’avantage.

Un autre point, avantage ou désavantage (selon sa personnalité), est clairement signalé par le DRH : la limite vie privée / vie professionnelle devient plus difficile à discerner car « avec le télétravail, il y a une mouvance de la frontière vie privée/vie professionnelle ». Ça a le le mérite d’être honnête. Autant le savoir lorsqu’on accepte de travailler à domicile.

Quant à savoir si les travailleurs à domicile sont isolés, M. Bergeron répond que de toute façon, « les salariés qui travaillent au siège (à Cachan), ceux du 9e étage ne connaissent pas ceux du rez-de-chaussée« .

Drôle de façon d’assumer sa communication et cohésion internes. Mais pour le moins instructive sur la société.

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