Jamais un tribunal français n’avait admis un tel nombre de discriminations, raciale et sexiste, dans une entreprise.

Le conseil de prud’hommes de Lyon a condamné vendredi 20 juin 2008, Bosch France pour avoir ralenti la carrière de 7 de ses salariés en raison de leurs origines ethniques et sexuelles.

Les dommages et intérêts sont de 10 000 euros pour 2 salariés, et 5 500 euros pour les autres.

Les juges condamnent l’entreprise à repositionner trois des plaignants à l’échelon supérieur…

La comparaison statistique de chaque plaignant avec ceux de Français métropolitains entrés la même année, au même niveau a fait apparaître que les salariés d’origine africaine et de départements d’outre-mer, ainsi que les femmes, semblaient pénalisés. (Source: liberation.fr).

Voici un jugement qui ouvre la voie à quantité de procès en France !

L’assainissement d’une situation héritée du passé est indispensable, soit.

Mais comment préparer un avenir plus équitable sans donner aux DRH les moyens de mesurer la représentativité ethnique ? Et puisque les juges fondent leurs jugements sur des méthodes statistiques, pourquoi les refuser à ceux qui gèrent la ‘vraie vie‘ des salariés; ceux qui, justement sont les garants de l’équité dans l’entreprise ?

La CNIL interdit toujours la prise en compte de critères ethniques dans le suivi de la carrière des salariés. Souhaite-t-on réellement lutter efficacement contre les discriminations ou continuer à réagir brutalement après coup ?