Améliorons la Relation au Travail, pour chacun et pour toutes les organisations !

Auteur/autrice : Celica

L’engagement est mort. Vive la motivation !

J’ai de la chance : je passe mes journées au sein du monde bouillonnant du web et de l’emploi.

Je passe mon temps à explorer ce que pensent sincèrement les gens de leur job: parce qu’ils le disent spontanément sur meilleures-enteprises.com ou parce que de nombreux clients (+200) nous confient la responsabilité de mettre en place HappyAtWork chez elles.

L’ambiance, la collaboration, le fait de progresser personnellement sont fondamentaux en 2016 !

Il y a quelques jours, j’ai passé une journée exceptionnelle !

Matin : 1 conférence passionnante sur l’engagement à L’université Paris Dauphine

Après-midi : 2 visites en entreprise pour publier les résultats de l’enquête HappyAtWork dans notre widget*

Soirée : Débat dans un incubateur de StartUp autour du thème de « La fin du travail – c’est quoi la suite? »

Bref, une journée stimulante et dynamique en compagne de DRH, salariés, patrons, professeurs et même … un philosophe.

Mais surtout une journée qui se fini sur un constat étonnant :

Et si l’engagement des salariés était mort?

Par « mort », je veux dire « dépassé », « inadapté », « périmé », à une époque où la quête du bonheur, le FOMO et le zapping sont devenus la norme.

Est-ce que le fameux « extra mile pour son entreprise » tant espéré des patrons et DRH fait toujours sens à une époque ou la culture informelle, stimulante et collaborative des startup définit les aspirations de plusieurs générations d’actifs, surtout jeunes?

Le « discretionary effort » demeure-t-il un objectif réaliste à une époque ou les compétences de résilience, discernement et flexibilité permettent de réussir au sein d’un environnement professionnel volatile?

Comment est-ce que « l’effort dans la durée » et la loyauté s’inscrivent-ils dans l’époque du free-lance et du job-hopping des hauts potentiels?

Oui, l’engagement est mort.

3 raisons de ce décès brutal.

1/ L’engagement reste un phénomène collectif, crée de toute pièce par l’entreprise

Dans les théories actuelles, il incombe aux managers et aux employeurs de satisfaire les besoins des collaborateurs afin qu’ils continuent à travailler, qu’ils produisent plus.  On mesure l’engament dans l’espoir de l’augmenter à force de plans de fidélisation, de récompenses et de réorganisation des tâches. Par symétrie, l’employeur espère que le collaborateur augmentera ses efforts en proportion. Pourtant, la responsabilité de ce dernier reste faible :  le non-engagement de l’individu se serait pas de son fait.  Comme le décrit très justement Michael Burawoy1, c’est le « consentement fabriqué ».

2/ L’engagement est une notion culturelle trop ancrée dans le temps

Les managers le confondent souvent avec le présentéisme, l’entreprise par les années de service. Il s’agit souvent de l’implication par rapport à des attributions d’un poste, versus ce que chacun veut donner.  Il porte une connotation d’ancrage, de loyauté, voire d’irréversibilité.  On s’engage dans les ordres, pour partir à la guerre, « pour la vie ».

3/ L’engagement veut dire autre chose pour les <35 ans : 

Pour eux, « être engagé » signifie soutenir une cause et avoir un impact sociétal.

Il va de soi que l’action ou le travail sera intéressant et utile, surtout pour les plus entrepreneurs parmi eux.

En ces termes, l’engagement est un état auquel il faut accéder, un chemin à parcourir, une transaction entre entreprise et salarié.

Et si on le remplaçait par autre chose, plus en amont et qui correspond à l’implusion d’agir ?

C’est la Motivation, ou « la sélection, l’énergisation et la direction du comportement » (McClelland, 1988), qui émerge comme réponse.

Oui, la motivation gouverne.

3 raisons de cette évidence moderne.

1/ La motivation repose sur l’individu

Chaque personne a son propre moteur. Les facteurs qui poussent chaque personne à agir sont donc personnels. L’individu détient les clés de sa motivation et choisit ce pour quoi il se met en mouvement et avec quelle intensité.

2/ La motivation est libre dans le temps et l’espace

Elle donne droit à chacun de dire oui ou de dire non selon la mission ou à différents moments, et se mesure par la contribution.

3/ La motivation est un concept essentiel

Elle part de l’envie et le désir intrinsèque – indispensables pour décider à s’engager et à agir.

Conclusion

Le rôle de l’employeur est donc de créer les conditions pour que chaque collaborateur trouve sa motivation : connaissance de soi, conscience des ressources, opportunités offertes de contribuer.

On passe ainsi d’un état de l’engagement à l’ère de la motivation : l’inspiration, l’impulsion et l’ambition…l’ENVIE.

Je vous invite à faire le test pour explorer ce qui vous motive dans votre travail et au sein de vos équipes : http://happy-at-work.org/questionnaire/HE/default/

Bonne journée à vous, pleine de motivation et de sens pour avancer.

_________________________________________

Des remeciements spéciales à Paris Dauphine, L’Observatoire de l’Engagement, Le SenseSpace, à Bernard Benattar, Olivier Maurel,  Alexandre Jost et toute la bande « La fin du travail »

1 Michael BURAWOY, Manufacturing Consent.  University of Chicago Press, 1979.

* Le Widget meilleures-entreprises.com permet de multi-diffuser les notes et commentaires verbatims générés par les enquêtes HappyAtWork, HappyTrainees et HappyCandidates : https://www.mazarsrecrute.fr/rencontrons-nous/vos-avis/

Notation d'entreprise : 5 raisons d'être POUR

freedom

Alors que « noter son entreprise » aboutit vite à une notion de jugement – ce que les gens aiment/ n’aiment pas – dans le fond il s’agit de partager le vécu de chacun dans son travail au quotidien.

En ouvrant cette perspective d’échange et d’écoute, voici

5 bonnes raisons de laisser s’exprimer les collaborateurs sur leur travail et leur employeur :

1) C’est moderne :

Dans un monde 2.0, où tout le monde parle, donne son avis librement et a le droit d’être entendu, rejoindre cet espace de dialogue est une preuve d’ouverture et  de souplesse

2) C’est un grand geste de confiance envers les équipes :

Ouvrir la porte à l’expression montre que l’entreprise estime que les équipes sont source d’idées pour continuer à réussir

3) C’est découvrir son « énergie vitale » :

Alors qu’une enquête permet de mettre le doigt sur les challenges,  elle peut tout autant révéler ce qui rend les gens heureux dans l’entreprise…ce qui correspond aux points forts de sa culture et de ses réussites « business ».  Pourquoi ne pas les célébrer ?

4) C’est donner de la responsabilité :

S’exprimer sur internet est un acte impliquant pour le collaborateur.  Tout forum responsable – comme toute communauté – a ses règles. Dire n’importe quoi est décrédibilisant.  Tant qu’il peut exprimer ce qu’il aime ainsi que ses attentes, le collaborateur joue un rôle actif.

5) C’est la réponse à la vraie question que posent les candidats :

« Comment on se sent dans cette entreprise ? »

De par sa nature informative,  la communication institutionnelle seule permet difficilement d’y répondre avec crédibilité et authenticité. Les témoignages des collaborateurs sont donc complémentaires.

En somme, la question de fond se trouve peut-être tant dans le fait d’initier le dialogue et l’écoute – que dans les commentaires eux-mêmes.

Les études récentes montrent que 7 personnes sur 10 sont satisfaites en entreprise*…et même 37% sont « fan » de leur employeur sur facebook.

Et si les collaborateurs partageaient ce qui les rend heureux et engagés ?

Quelle étonnante idée ce serait…


Découvrez meilleures-entreprises.com, 1er site de notation français (+25000 notations et témoignages) sur +2500 entreprises.

*baromètre du bonheur au travail OpinionWay/ 20 minutes octobre 2012 ; étude CEGOS « L’Utilisation des réseaux sociaux en entreprise », 2012.

Démarrer 2013 Heureux au Travail : 13 "Happy Facts" pour commencer l'année

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Démarrer 2013 Heureux au Travail :  13 Happy Facts pour commencer l’année


Pour commencer 2013, l’équipe meilleures-entreprises.com vous souhaite bien sûr beaucoup d’épanouissement professionnel !

Et donc pour démarrer, voici les 13 « Happy Facts » pour comprendre les fondamentaux du bonheur au travail.

Happiness@Work, c’est :


  1. Une Emotion : du contentement simple à la joie
  2. Composé de plaisir, engagement, et de sens
  3. Depuis le sourire jusqu’à l’état de «flow», ou le fait d’être complètement absorbé par ce que l’on fait
  4. Un produit de l’empowerment, ou un état de choix et de contrôle, en lien avec la conscience critique de son environnement et de ses ressources
  5. Une notion ouverte : chaque individu est unique dans ce qui le rend heureux, et ces éléments peuvent évoluer avec le temps.  La connaissance de soi est donc très importante
  6. Souvent le résultat de découvertes et de réalisations, de la gratitude, et de choses simples («stop & smell the flowers»)
  7. Au travail, il s’agit de donner le meilleur de soi, être le plus créatif possible et avoir confiance en soi
  8. Le sentiment de bien faire, de se sentir à sa place car on met en action ses talents & compétences
  9. Pour tous, de la ligne de production jusqu’à la salle de conseil
  10. Pour les collaborateurs salariés, comprendre les notions d’expérience et de reconnaissance. Une notion plus dans la durée, et pas nécessairement dans une optique de promotion.  Cela peut  aussi inclure des idées d’obligation et de devoir
  11. Pour les stagiaires et apprentis, fondé sur le fait de progresser et de découvrir en contribuant
  12. De l’engagement, une énergie qui est développée par l’entreprise, mais dont l’origine et le potentiel résident en chacun
  13. Une notion moderne et responsable, qui nécessite de savoir ce qui vous motive et d’aller le chercher dans les missions et les équipes où vous agissez

En somme, c’est un état d’esprit positif permettant d’être autonome, de  s’impliquer, de choisir et de partager


Tous nos meilleurs vœux d’accomplissement, d’épanouissement et de découverte pour cette nouvelle année –


–       l’équipe meilleures-entreprises.com


Et si on s'amusait en travaillant?

have fun black

« If it isn’t fun, you’re doing it wrong »

(Si ça ne vous amuse pas, vous ne le faites pas de la bonne manière)


J’aime beaucoup cette phrase, car elle évoque trois choses:

  1. qu’on peut trouver de l’amusement dans tout type de tâche, y compris le travail,
  2. que le fait de « s’amuser » (lire : ressentir du bonheur)  est au moins en partie de la responsabilité de l’individu,
  3. qu’il y a certainement une manière de s’y prendre qui donnera un résultat positif.

Appliqué à la notion du «bonheur au travail », cela donne quelque chose d’intéressant.

Le travail se définit comme une « activité physique ou mentale ayant pour objectif la production ou l’accomplissement de quelque chose ».

Et si « bien faire son travail» pouvait rendre heureux ?  Le bonheur est un état de plaisir (allant de la satisfaction à la joie), qui  s‘oppose à la tristesse… et peut-être qu’on ne reconnaît vraiment le bonheur que lorsqu’on a connu son contraire.  Dans le travail, on est content quand on génère des résultats, quand on a un impact sur l’activité.  On est déçu quand nos efforts sont vains ou ne produisent pas le résultat escompté.  Le bonheur au travail peut donc être une question de performance et de réalisations.

Etre heureux peut ainsi tout à fait venir de l’effort (car c’est de cela qu’il s’agit dans le fond), et provient du sens qu’on trouve à son activité, des relations qu’on crée avec les collègues, de l’accomplissement et du fait d’apprendre. Etre heureux, c’est savoir ce qui est important pour soi, ce dont on aurait besoin pour s’engager et réussir dans sa mission et le rechercher.  Autrement dit, c’est participer et être acteur de sa vie professionnelle.

On s’oppose enfin à la notion qu’être bien dans son travail provient de l’entreprise, qui tend souvent vers des actions anti-stress (lire séminaires et massages) mélangées à une poignée de bonne humeur RH et une (petite) augmentation générale.  En somme, une série de choses que l’employeur fait pour ses collaborateurs dans l’espoir de maintenir la qualité et la productivité.  Baromètre après baromètre, on mesure le « bien-être » des salariés, sans prendre en compte la part de responsabilité de l’individu dans l’histoire.

Donc la prochaine fois que vous vous sentez heureux au travail, arrêtez-vous une seconde, demandez-vous ce qui vous fait vraiment plaisir… et en quoi c’est grâce à vous-même.

You must be doing it right.

Choisir son entreprise ? Et si la vraie question était…

choose happiness

C’est comment de travailler dans cette boîte ?  Est-ce que je vais y être heureux ?

Voilà la question que les candidats se posent dans le fond. Et à laquelle aucun site web corporate (ou page facebook corporate, pour ainsi dire) ne répond.

On appelle ses amis (ou les amis des amis), on demande comment sont les locaux, si on a des copains, si les ordis sont biens, et si les boss sont sympas, si c’est prestigieux, si les produits sont chouettes…

Et si dans le fond, c’était beaucoup plus que cela ?

Déjà, il faut partir de la connaissance de soi : de ses talents, de ses envies, de ses motivations.

Ensuite, vient l’organisation, chacune avec ses spécificités en termes de métier, de culture et du travail de tous les jours.

Comprendre les deux, c’est déjà franchir un pas important pour une entrée efficace dans la vie active.

Etre heureux au travail, au-delà du simple bien-être, c’est le fait de s’épanouir professionnellement en étant « empowered ».   S’approprier son environnement, ses ressources, être impliqué, et accomplir.

C’est une notion moderne et responsable, qui permet de s’orienter dans ses choix de mission et d’entreprise.

Dans le fond, il y a deux choses qui comptent :   d’abord, c’est avoir les moyens de faire bien son travail :  la mise en action des compétences, un environnement stimulant et bienveillant, un management qui donne des objectifs clairs et des feedbacks.  Ensuite vient le côté émotionnel de l’équation, qui permet de s’engager :  le sens pour soi et pour les autres, la fierté, et même le plaisir et l’amusement.

C’est se poser les bonnes questions et lire les organisations autrement que par leurs produits et leur performance.

C’est comprendre ce qui est important pour soi et d’aller le chercher…et ainsi être heureux.

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